11212024Headline:

LA VENGEANCE DE MBOMBOG

LA VENGEANCE DE MBOMBOG

Kamdem, ne t’ai je pas dis que la vengeance de ces gens sera terrible ?
Tu ne crois pas souvent quand je te parle…si tu me vois arriver tout essoufflé et en sueur c’est tout simplement parce que Bonambappe est devenu en l’espace de vingt quatre heures, une zone a très haut risque. Un mélange de Kabul et de Bagdad sauf que dans notre cas, il s’agit de missiles et de balles d’un monde parallèle. L’espérance de vie est entrain de baisser à vitesse grand V. Le taux de mortalité risque d’être le plus élevé de toute la république .On dirait que le secteur et Bangos ne font qu’un désormais. J’ai fait déménager tout mon bataillon ipso facto. Ma famille entière est à l’abri chez mon cousin Epée à Deido. Kamdem, le quartier est plastique !!!
Eboa, le disciple et représentant auto- proclamé de Fifion Ribana a Douala, après avoir liquide son petit frère et lancer des maladies aussi mystérieuses que maléfiques aux pauvres habitants du quartier, pensait que sa puissance défraierait la chronique longtemps .Eh bah, Faux ! Je te dis, double faux et triple faux !

Les gens de Pouma sont passés en mode « Contre-attaque Barbare » depuis hier soir afin de venger Ntep Hemle, leur digne fils du sort lance par mon sorcier de beau-frère. Humilier un homme comme Eboa l’a fait, le transformer en guitariste en plein midi, méritait une sanction a la hauteur de son acte barbare et sorcier.

Kamdem, Kamdem, Kamdem ! Donne moi un verre d’eau et que je te narre la suite…

Il est 19 heures 15 minutes quand j’entend mon téléphone sonner. C’est Atangana qui m’invite à déguster un plat de Nkwem dont seule sa femme maîtrise la cuisson. C’est le seul Nkwem qui mérite une certification internationale. Très cher ami, je peux te le garantir sans crainte. Je sors donc de la maison tout content, prêt à avaler ce succulent mets. Je marche en sifflotant. Voila que subitement, j’ai la paupière inférieure de mon œil droit qui se met a tiquer…Classique chez nous les vrais bantous ! Un malheur est sur le point d’arriver. Ne ris pas Kamdem, tu verras que la suite me donne raison. Kamdem, tu sais toi-même que j’ai toujours eu ce légendaire sixième sens que mon grand-père m’a laisse et qui fait beaucoup de jaloux. Tu sais que l’art de l’anticipation est lie a moi comme l’anus et le bidet sont complices. Je suis sérieux, arrête donc de rire. N’eut été mon impressionnant sixième sens, tu serais au chômage aujourd’hui ou peut-être en prison a New-Bell. Si je ne t’avais pas demandé suite a un songe que j’ai eu, d’arrêter le trafic des bons de carburants, que tu avais organisé avec tes deux collègues Yambassa, serions-nous entrain de discuter en ce moment ?…

Ecoute Kamdem, je marche donc sur le trottoir, je suis passé de l’envie du Nkwem à une attitude qui sied a la situation de cet instant-la. Je passe donc en mode “Ninja bantou”. Je ne sais pas d’où viendra le danger, je le sens venir. Et donc, je fais gaffe. Gaffe comme un voleur avant de passer à l’acte … je me pose des questions. Beaucoup de choses à ce moment-la traversent mon esprit. Je pense à mes enfants, surtout à ce turbulent de Junior qui ne veut pas grandir.

Je pense à ma femme qui a juré par tous les esprits du Wouri de faire du mal à la délicieuse Maggy, alors que toi-même tu sais qu’entre Maggy et moi, il n’y a rien du tout ! Enfin, pas grand-chose … j’y suis allé six fois et demie seulement. C’est tout ! Et je compte sur toi Kamdem pour expliquer à ma femme qu’il ne s’est jamais rien passé. Tu me le dois monsieur ! Après que je t’ai sorti de cette histoire avec l’étudiante de Bepanda la semaine dernière. Ah oui, ta femme était prête a casser le pare-brise de ta vieille Peugeot…j’ai du lui dire pour la calmer que cette fille était l’une de mes cousines éloignées.
Ok trêve d’infidélités ! Laisse-moi te relater avec fidélité cependant, ce qui se passe a Bonambappe.

Je suis donc à quelques bars de la maison d’Atango, quand j’entends un cri venir de chez mon beau-frère Eboa. Un cri ou plutôt des cris. A cet instant précis, j’ai compris la signification du tic de la paupière inférieure de mon œil droit. Je vois alors la femme d’Eboa sortir nue de la barrière. Authentique ! Mon cher Kamdem. Nue comme le jour de sa naissance. Il fallait voir le spectacle que nous offrait le corps gigantesque de Ndome.
Elle s’est arrêtée devant moi durant cinq secondes et s’est remise subitement à courir.Peux-tu imaginer Ndome entrain de courir Kamdem ?

Sa forte masse de chaire tremblait et sautillait tellement que j’ai pensé qu’elle allait perdre une partie de son énorme derrière sur la chaussée. Juste derrière son épais derrière, ses trois filles essayent de la rattraper comme les petits cyclistes français chassant Lance Armstrong sur une cote bretonne. Je me suis mis a les suivre moi aussi .

Une minute et demi après, ses filles et moi parvenons a la saisir. Une dame qui passe par la détache son foulard et recouvre les parties honteuses mais très admirables de ma belle-soeur ….bon, bah, enfin, tant bien que mal. Car tu connais le gabarit de Ndome.On a du emprunter un autre foulard afin de cacher les «choses» que monsieur Eboa et les amants de sa femme étaient les seuls a maîtriser.

Kamdem, je n’aime pas quand tu ris comme ça….ris a voix basse et écoute la suite…
Je lui demande alors se qui se passe. Et tu sais quelle est sa réponse ? Ndome me dit qu’il y a trois nains de race blanche dans les toilettes et ils disent etre a la recherche d’Eboa. Tu te rends compte Kamdem, des nains et de surcroît blancs dans les toilettes d’Eboa.
Magie noire a Bonambappe !!!!!!! Sorcellerie aggravée a Bonambappe !!!!!
Et elle continue en disant que ces nains parlaient le Bassa entre eux. J’ai rapidement compris que le vieux Mbombog de Pouma venait de déclencher les hostilités maléfiques afin de venger son neveu Ntep.
Je t’ai dit la dernière fois que je connais ces gens Kamdem. Je te l’ai dit a haute et intelligible voix ! Ecoute la suite …écoute et comprends ce que je te dis, on a affaire la a une démonstration de forces magico sorcières de haut vol….

Le vieux Mbombog, gardien des crânes de ses ancêtres, manipulateur hors paire des esprits de la foret, agrégé en art maléfique , expert de classe internationale en matière de rituels d’outre-tombe et décoré a maintes reprises pour son art sombre et violent, a envoyé trois redoutables esprits guerriers en mission spéciale chez Eboa. Partis de Pouma dans une capsule de bière, ils ont atterrit sur le toit de la maison d’Eboa. Et à la manière des ninjas d’antan, ils ont disparu du toit pour se retrouver dans les toilettes de mon beau-frère. Et pour rendre l’affaire plus effrayante, ils sont apparus avec des corps de blancs a Ndome qui assise sur le bidet afin d’expédier les affaires pressantes, vit alors ces trois nabots atterrir. Tu comprends donc le pourquoi du démarrage en cote de cette dernière ? Aussi rapide que le puissant Speedy Gonzalez lui-même

Ndome me supplie d’aller vérifier par moi-même si ce qu’elle dit est vrai. Moi, fils de mon père et petit-fils de mon grand-père, entrer chez Eboa le sorcier, afin de vérifier si les esprits de Ngok Lituba sont la …Impossible n’est pas camerounais mais la sorcellerie, oui ! Je lui ai dit cash down que pour rien au monde, je n’entrerai dans sa maison après ce qu’elle vient de me décrire. Moi, aller m’interposer entre deux sorciers ??? Jamais de ma vie. Je lui ai demandé de partir sur le champ avec ses enfants chez son père à Ngondi et de laisser Eboa venir gérer cette sombre histoire.

Nous sommes a ce moment a plus de deux cent mètres de la villa d’Eboa, nous voyons brusquement alors arriver une dizaine de hiboux et une trentaine de chauves-souris, tourner et hululer autour de la maison. A ce moment précis, le portail s’ouvre tout seul. Kamdem mon frère, imagine alors la suite…
Une débandade se produit, semblable a celle qu’on voyait a l’époque ou un certain carton rouge destine a qui tu sais, circulait a Douala. En moins de 10 secondes, le carrefour “Au secours” a réellement porte son nom. Même les vieilles femmes qui étaient venues offrir un kaba à Ndome ont pris la poudre d’escampette. Je ne sais pas comment Ondoua que tu connais, qui marche pourtant avec une béquille a pu courir plus vite que moi. Les vendeuses de mais et de poissons braises ont laisse derrière elles leurs affaires, afin de se réfugier trois cent mètres plus loin.

C’est à ce moment qu’Eboa arrive. Il ne me pose aucune question. Tu sais qu’il se méfie toujours de moi depuis notre bagarre et surtout que je lui ai promis de l’envoyer dans le coma pour venger ma femme. Antago, inquiet de ne pas me voir arriver, m’appelle. Je lui narre rapidement les faits au téléphone tout en lui demandant de venir rapidement sur les lieux afin de constater par lui-même la gravite des faits. Eboa étant mis au parfum de la chose et voyant au loin les chauves-souris et les hiboux tournicoter au dessus de sa maison, prend peur. Il demande à sa femme et à ses enfants d’entrer dans la voiture. Ce que Ndome refuse de faire. Elle le traite de sorcier et Eboa lui donne une gifle pour la faire taire. Je décide alors d’intervenir, tu me connais…mais brusquement, Eboa se tord de douleur, on dirait qu’il a mal partout, il se met a parler le Bassa, lui qui ne maîtrise pas du tout cette langue. Nous nous écartons de lui. Eboa se met ensuite a rire tout seul, et voila que subitement, il se retrouve au sol comme renverse par un tacle invisible. Eboa se relève et un deuxième tacle sorcier le renvoie au sol. Kamdem, une bagarre entre Eboa et des forces que lui seul voyait, venait de déclencher. Eboa leur parle, les menace, essaie de convoquer ses esprits maléfiques. Rien a faire ! Il reçoit un coup invisible sur ses parties génitales. Eboa hurle de douleur, appelle a l’aide, essaie de s’enfuir, il est de nouveau tacle par les forces bagarreuses de Ngok Lituba dirigées par le maître Mbombog a plus de 200 Kilomètres de Bonambappe.

Eboa est épuisé par cette bastonnade hors du commun. Assis sur la chaussée, on entend Eboa lâcher un gaz, on aurait dit un Scud du regretté Saddam…tout ceci est suivi, d’une diarrhée plus pénible que celle qu’il a lance a Ntep deux semaines auparavant. Une puanteur s’élève alors, rappelant l’odeur d’un corps en décomposition avancée. Il crie, pleure et supplie ses adversaires invisibles.
Kamdem Authentique du début jusqu’à la fin !
J’entend alors derrière mon dos : “A Zamba Wam !” J’ai compris sur le champ qu’ Atangana Tsoungui venait d’arriver. Les enfants qui voient la scène éclatent de rire, par contre, les vieilles femmes Douala qui assistent a ce combat inégal et illégal, prises de pitié, éclatent en sanglots.

Deux minutes après, Eboa se relève en boitant et se déshabille devant tout le monde…Kamdem, la honte ! La honte du siècle ! Eboa, le sorcier, vantard, sur de ses pouvoirs, se retrouve nu devant le quartier. Personne ne s’approche de peur de recevoir un coup invisible venu de Pouma. Même la police arrivee une minute plus tot refuse d’intervenir. Eboa se met a marcher en direction de sa maison, et laissant sa voiture au milieu de la chaussée… Il fonce vers son domicile en suppliant ses adversaires. On l’entend alors dire : il y a trois blancs devant mon portail ! Au secours ! Ce sont des nains, l’un d’eux a un fouet, le second a un pilon et le dernier tient dans sa main, une latte d’un mètre et demi. Au secours !!!!
Kamdem, tu vois ? Même les esprits, utilisent des lattes pour les cas spéciaux ! Je ne suis donc pas le seul.

Eboa est entraîné par des mains invisibles a l’intérieur de sa propre maison…une nouvelle raclée de niveau A s’en suit et cela pendant plus de quinze minutes. Jacques Eboa Mandengue a été tabassé copieusement dans la cour de sa villa, on aurait dit qu’il recevait un coup de chacun des habitants de Pouma. Kamdem, tu as loupe quelque chose. Demande a Alice, comment son sorcier de bailleur hurlait. Il braillait comme un chimpanzé se faisant violer par un gorille en état de manque avancé !

Pour terminer et te raconter la partie la plus folle de l’affaire, Eboa ressort de sa maison, toujours nu. On voit alors ses parties génitales gonfler. Je dis bien ses parties génitales Kamdem car en plus de son membre, ses testicules aussi se sont mis à gonfler.

Le vieux Mbombog soufflait dans une flûte à Pouma, et à Douala, l’engin et les boules de mon beau-frère Eboa gonflaient démesurément. Un enfant du coin, aussi mal élevé que ton chien Killam, s’écrit alors : yeeeeeeeeeee ! Les noyaux et le truc du père de Sandrine sont entrain de gonfler ». Une vielle femme réplique : « Tais-toi ! Enfant de malheur ! » Tout le monde éclate de rire pendant qu’Eboa se tord de douleur….il repart alors en courant vers sa maison.

Ne ris pas Kamdem, Eboa venait de recevoir une correction plus rude que celle que je lui ai infligée devant sa famille. On était près de cinquante personnes à vivre ce film horrible. Mais je peux te dire, qu’au fond de moi, j’étais content.

Il l’a mérité. Il aurait pu se limiter à attaquer ses frères Douala de Bonaberi, il est allé s’attaquer à un notable du Nyong et Kélé. Eboa a vendu les terrains de son père, il a vendu son petit frère, il a arraché de force la femme de son cousin Léa Mandengue, ah oui Kamdem, Ndome était la femme de Léa . Tu te rends compte, il a rendu ce dernier impotent en lui offrant une Guinness dans laquelle, il avait versée une de ses poudres magiques ?
Il a, avec l’aide de son cousin Essimo de Djebale, paralyse sa tante pour une affaire de dot. Il a également lancer un sort a la maîtresse de sa fille Sandrine juste parce qu’elle avait suspendue cette dernière pour cause de tricherie aggravée. N’oublie pas qu’il a plonge ma propre femme dans un coma de trente minutes avec un gifle sorcière…

Kamdem, à sorcier, sorcier et demi. Voila Eboa abandonné tout seul dans sa villa construite avec l’argent du sang de ses victimes. Sa Mercedes achetée juste après la mort de son ami Ndoumbe, qu’on l’a accuse d’ailleurs d’avoir liquidé, est toujours garée au milieu de la chaussée. Rappelles-toi que les Enfants de Ndoumbe lui ont même interdit d’assister aux obsèques de ce dernier…Le voila donc abandonné par sa famille. Et laisse-moi te dire qu’en venant chez toi, j’ai croisé Libong Manyan, le neveu de Ntep.

Il a juré qu’Eboa allait être bastonne toutes nuits pendant quarante-cinq jours et il m’a précisé qu’il serait judicieux de s’éloigner de la zone des combats.

J’ai donc fait traverser rapidement ma famille a Deido car les balles perdues pourraient toucher tous les voisins. La preuve, la maison a cote de celle d’Eboa, pendant que les hiboux hululaient a perdu son toit…
Alors un conseil, trouve à Alice un studio au plus tôt avant que quelque chose d’imprévu ne lui arrive….Car, au lieu de ses noix de coco géantes, tu risques plutôt de te retrouver avec pour seul repas nocturne, des noix de palmiste….tu passeras alors de chérie coco a chérie palmiste….

ha ha ha ha ha et cela, a vie car aucune chirurgie esthétique ne peut réparer les dégâts du grand-maître Mbombog !!! A moins que tu n’emmènes Alice chez ce dernier afin qu’il y souffle a l’aide sa flûte magique.
J’ en ai terminé!

Le Black Samourai.

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