LE NATIONALISME XENOPHOBE D’UN LIBERALISME DE L’OPPROBRE
Le coup de gueule de Màsee Ma Loñ
‘‘ LE NATIONALISME XENOPHOBE D’UN LIBERALISME DE L’OPPROBRE ’’
« Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage ».
Voilà à quoi se résume le ping-pong médiatique
Que certains leaders ivoiriens servent à leur voisinage,
Depuis la crise post-électorale devenue chaotique.
Des propos d’une bestialité inouïe ravivant des clivages,
Sur un fort accent de mépris dépouillé d’éthique.
Un enfer de mots sulfureux orné d’artifices de lynchage,
Assaisonné d’injures démesurées et épileptiques
Saupoudré d’un violent discours politique de la rage,
Servi au peuple abruti par la crise qui fait des ravages.
Souvenir macabre de la barbarie des peuples sauvages,
Un préjugé historique qui donne des surmenages.
Et dont la recette fait désormais très bon ménage,
Dans une Côte d’Ivoire à un quart de poil d’un carnage.
Un scénario mortel enrichi de multiples tapages,
Projeté noir ou blanc aux innocents malgré le métissage.
Dans le but d’évincer un éléphant en plein bronzage,
Non loin de Cocody aux abords d’une adorable plage.
Dans ce tourment exaspérant arrive ce nouvel adage :
« Pour noyer un éléphant, bronzez-le à la plage »
Copie certifiée et conforme de la période marxiste,
La conduite des hommes politiques ivoiriens,
Ressuscite la guerre froide et les crises bolchevistes,
Avec de part et d’autre des camps de miliciens,
Accrochés mordicus soit à une idéologie socialiste,
Ou alors capitaliste en fonction des soutiens.
Des courants de protestations tristement alarmistes,
Qui s’affrontent à tous crins sans fin au quotidien.
Avec des plaidoyers qui n’ont ni rime ni raison,
Les porte-paroles de ces tendances font bombance.
Toujours prompt à se parer des plûmes de paons,
Leur volubilité langagière accentue les déviances,
D’une gouvernance à tâtons et à coups de menton,
Dont l’évidence est le braquage de la présidence.
Amplifiant le courroux d’un adversaire dur en bêton,
Obnubilé par le désir farouche de vengeance.
En plus des enjeux qui s’avèrent multiformes,
Et qu’aucun discours ne pourrait étayer clairement,
La polarisation du pouvoir sous toutes ses formes,
Ethnique ou coloniale fâche notre entendement.
Tenir les dés du pouvoir en imposant des reformes,
A un peuple qui ne demande qu’à vivre aisément,
Relève d’une violation grave des droits de l’homme,
Tout comme ces embargos à géométrie variable,
Qui ciblent les personnes en état de santé déplorable,
Sous le prétexte chimérique d’un avenir stable.
Toute politique qui prône l’exclusion d’un peuple,
L’ostracisme ou l’autarcie pour des fins inavouées,
Est de nature à exacerber les haines et la xénophobie.
Pas seulement envers les autres, mais pire encore,
Envers soi-même et par ricochet toute sa communauté,
Ainsi commencent toutes sortes de désaccords.
Au nom d’une globalisation qui nous excommunie,
Au gré des intérêts mafieux qui frisent la mesquinerie.
Le libéralisme est devenu la pire des ignominies,
Ferment d’un nationalisme encré dans la xénophobie.
Ce qui a fait dire à Aminata TRAORE dans le film BAMAKO
d’Abderamane SISSAKO :
« L’occident s’est créé deux peurs, le terrorisme et l’immigration »
Sans être géo-stratège encore moins politologue,
Un Etat ne saurait être réduit à un dessin sur une carte.
Encore moins à de veines querelles de bouledogues,
Qui dans la posture de régnant portent des pancartes.
Virevoltant en tout sens comme injectés de drogues,
Arides du Discours de la Méthode de René Descartes.
Sa bonne marche dépend des entités analogues,
Dont l’interdépendance est régit par une même charte.
La diplomatie exige le respect de ses homologues,
Et toute trahison parait comme une flèche de Parthe.
Etre président de la République est un art,
L’art du discours courtois,
Et du respect de la parole donnée.
Etre président de la République est un art,
L’art de surpasser son moi,
Et de créer une commune destinée.
Alors que certains leaders s’enfoncent à bâbord,
D’autres dans le même contexte s’engoncent à tribord,
Reste plus à espérer que tous rejoignent le pont,
Et que main dans la main puissent scruter l’horizon.
Un meneur d’homme n’est point bas de plafond,
Mais un bon serviteur déterminé à gagner son éperon.
Malheur aux politiques dont l’autarcie cruelle,
Ne bénéficiera pas de l’adhésion d’un peuple en quête sel,
Et des avantages d’une civilisation de l’universel,
Dans un monde assujettis à des mutations perpétuelles.
Mon nom tonne comme le tonnerre et jaillit de l’obscurité comme l’éclair…
Màsee Ma Loñ c’est mon nom, la conscience du village en émergence.