12032024Headline:

Qui est REMY ZE MEKA ? l’autre dinosaure du clan Biya’a

Remy Ze Meka est l’ancien ministre de la défense du Cameroun. Il est remplacé à ce poste par Mebe Ngo’o Edgard Alain le 30 juin 2009 suite à un remaniement ministériel.

Il effectue toutes ses études au Cameroun et est Docteur en Droit .Il reste à ce jour un des fidèles du président Paul Biya. Il est père de 10 enfants. Il est un homme très puissant et charismatique comme le dit le magazine Jeune Afrique il fait ainsi parti de ceux qui font le cameroun (ou nous retrouvons 49 autres personnalités). Il fait l’objet d’une interdiction de séjour aux États-Unis en raison de soupçons de corruption.

Selon les documents publié par le site http:wikileaks.org en 2011, Biya a avoué, au cours d’un entretien privé avec l’ambassadeur des USA, être conscient de la corruption des généraux et du ministre de la défense Remy Zé Méka ; il ajoute qu’ « il a tellement volé lorsqu’il était secrétaire général du premier ministère  et on aurait pu croire que ça lui suffit». D’autres documents publiés par le même Site font état des accusations trafic d’armes au Cameroun et dans toute l’Afrique centrale par le même Zé Meka en coaction avec certains généraux de l’armée ; accusations portées par le directeur de l’agence nationale d’investigation financière (Anif)  Hubert Nde Sambone

 http://wikileaks.org/cable/2009/03/09YAOUNDE246.html

Malgré cet aveu et d’autres indices précis et concordant, Remy Zé Méka continue de couler des jours heureux à Yaoundé alors que la lutte contre la corruption est supposée être une des priorités du gouvernement.
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                                                  Résumé

L’ambassadeur a eu un entretien le président camerounais Paul Biya le 3 avril au sujet de l’engagement continu du gouvernement des US d’appliquer énergiquement les lois américaines contre la corruption, notamment une interdiction de voyager contre un membre du gouvernement de Biya. Bien que l’ambassadeur ait évité de spécifier un nom, Biya a immédiatement deviné qu’il s’agissait du Ministre délégué à la Défense Rémy Ze Meka et vraisemblablement se référant à un remaniement ministériel, a déclaré l’action du gouvernement US serait de « Me forcer à accélérer mes plans ». Biya a été sans hâte et a parlé pendant presque une heure sur la politique, les forces de sécurité, et l’impact de la crise économique. Biya a déclaré que ELECAM serait entièrement financé et le Sénat et la Cour constitutionnelle établies avant Décembre 2009, mais n’a donné aucune indication quant à ses ambitions pour l’élection présidentielle prévue pour 2011. Biya a été moins ciblé et plus décousu que dans les réunions précédentes et ne semble pas pleinement conscient de nombreux défis auxquels sera confronté son du gouvernement.

Fin du résumé.

Rappel à Biya des Engagements des gouvernements des USA (USG) contre la corruption
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2. (C) Les services consulaires ont demandé une audience de 15 minutes au président camerounais Paul Biya pour le compte de l’ambassadeur. L’ambassadeur a émis le souhait que cet entretien soit relativement discret et ne s’accompagne pas de la couverture médiatique qui entoure habituellement les entretiens accordés par Paul Biya. L’ambassadeur a rappelé à Biya leurs conversations antérieures concernant l’engagement politique de USG  dans la lutte contre la corruption s’appuyant sur notamment la Proclamation présidentielle 7750, qui instruit au Département d’État à refuser le visa d’entrée aux USA  officiels corrompus et ceux qui les corrompent.
Sans plus de d’explications, l’ambassadeur a déclaré qu’elle voulait informer Biya que les USA avait récemment inscrit un membre actuel du gouvernement de Paul Biya dans la liste des personnes interdites de voyages aux États-Unis  et en l’avertissant que cette décision pourrait être connu par l’opinion publique.
Le suspect probable
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3. (C) Peut-être parce que beaucoup de conversations précédentes avaient évoqué la corruption du ministre délégué à la Défense, Biya a spontanément identifié  Ze Meka comme cible probable, en disant: «Je ne suis pas surpris. Il est si mauvais ».
Biya a confessé à notre stupéfaction que Ze Meka est apparemment insatiable de cupidité. « Il a tellement  volé lorsqu’il qu’il était secrétaire général des services du Premier ministre ; on aurait pu penser que ça lui suffisait », s’est-il exclamé. Puis il continua en disant à l’ambassadeur que les Actions de USG le  forçaient à accélérer ses plans.

Les problèmes de défense et de sécurité
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4. (C) Biya s’est demandé à voix haute qui il pourrait désigner pour remplacer
Ze Meka, se plaignant qu’il y avait une pénurie de candidats compétents et digne de confiance. Biya a exprimé un niveau élevé de confiance dans l’actuel ministre de la Justice et Vice-Premier ministre  Amadou Ali, ancien ministre de la défense à la fin des 1990, et à qui il songeait pour occuper ministère de la Défense à nouveau.

Biya a dit qu’il était conscient des problèmes au sein de l’armée régulière, y compris des frustrations de plus en plus grandes causées par les responsabilités et les ressources grandissantes confiées au Bataillon d’Intervention rapide (BIR) qui fonctionnent sous les ordres directs de Biya, indépendant de l’armée régulière. Biya a déclaré que sa décision de donner le contrôle de la péninsule de Bakassi au BIR  rend le  Nord du Cameroun plus vulnérables aux actes de banditisme depuis le départ du BIR de cette partie du pays.

Biya “reconnaissant” du soutien de «nos amis américains »
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5. (C) Malgré le désir affirmé de l’ambassadeur d’écouter la rencontre pour éviter de
prendre trop de son temps, Paul Biya a été sans hâte et pris la longuement la parole sur des sujets variés. Biya a demandé à l’Ambassadeur d’informer Washington lors sujet de son prochain voyage aux USA  que le Cameroun est engagée à renforcer la démocratie et est «reconnaissant» pour le soutien qu’elle reçoit de ses «Amis américains». Toujours élogieux au sujet de la visite du mois de Mars du  pape Benoît XVI, Paul Biya a déclaré qu’il espérait que le prochain  “prochain visiteur” du Cameroun serait le président Obama  en rappelant ses propres origines modestes dont il semblait croire qu’elles les rapprochent d’Obama.

À venir en 2009: ELECAM Le financement et du Sénat
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6. (C) Paul Biya a déclaré qu’il avait récemment demandé au ministère des Finances de mettre à disposition de ELECAM, la Commission électorale, le financement (“tout ce dont ils ont besoin») nécessaire pour fonctionner. Sentant que Biya n’était pas au courant, des critiques publiques émises par l’ambassade des Etats-Unis sur ELECAM, l’ambassadeur a rappelé que l’USG ont émis des réserves concernant la direction d’ELECAM, insistant sur la nécessité pour ELECAM de prendre,  le plus tôt possible,  des mesures efficaces pour assurer la crédibilité et de la réussite des élections.

Biya a déclaré qu’il avait l’intention d’avoir le Sénat et Cour constitutionnelle en fonction avant la fin de 2009 et veut «avoir tout en place avant la fin de mon mandat ». Admettant qu’il n’avait pas partagé ses plans avec quelqu’un d’autre, Biya a confié à l’ambassadeur qu’il avait l’intention d’utiliser ses propres pouvoirs discrétionnaire pour nommer les membres du Sénat afin de déplacer les généraux âgés et corrompus de l’armée, où ils continuaient à bloquer les reformes.

Electricité, AES et Rio Tinto
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7. (C) Biya est fréquemment revenu sur des préoccupations  concernant l’économie Camerounaise, en particulier l’absence de progrès sur les grands projets l’investissement et les retombées potentielles de la crise économique mondiale. Biya avait rencontré la veille avec une un cadre supérieur du géant multinational  minier Rio Tinto. Se référant à la réunion et des assurances de Rio Tinto à étendre sa production d’aluminium au Cameroun, malgré contraintes financières, Biya a déclaré: « J’espère qu’ils vont tenir leurs promesses parce qu’ils promettent, promettent, promettent.  Biya a déclaré qu’il était conscient que Rio Tinto et le fournisseur d’énergie américaine AES étaient enfermés dans des négociations sans fin pour fixer un tarif d’énergie pour ALUCAM, joint-venture  Rio Tinto-Gouvernement du Cameroun en vue de l’exploitation  d’une aluminerie à Edéa, mais n’a pas fourni une piste de la manière dont le conflit serait résolu.

8. (C) Répondant à l’analyse de l’ambassadeur qui soulignait l’impact sur l’avenir du secteur de l’énergie au Cameroun des négociations AES-Rio Tinto   de l’énergie pour l’avenir prévisible, Paul Biya a dit qu’il pensait que l’électricité est « la chose la plus importante » pour une l’économie mais n’a proposé aucune  mesure par laquelle le gouvernement était disposé à subventionner l’énergie dont Rio Tinto a besoin soit directement ou à travers des prix plus élevés pour les consommateurs camerounais.

Biya a dit qu’il espérait les travaux commenceraient bientôt sur une nouvelle centrale électrique à gaz prévue pour être construite à Kribi par la filiale Kribi Power Development Company (KPDC)  de AES  et s’est dit frustré du report de la date de début du projet de plus d’un an. Biya a dit qu’il n’avait pas réalisé que le projet a été suspendu par l’absence d’un accord entre la société nationale des hydrocarbures (SNH) et Perenco, l’entreprise privée qui serait chargé de fournir du gaz à l’usine de Kribi. Biya a déclaré qu’il avait été « crucifié » d’apprendre l’accord n’avait pas été signé comme il l’avait ordonné et dit  à l’ambassadeur qu’il va « appeler »  Laurent Esso, le secrétaire Général à la Présidence, et Adolphe Moudiki, le directeur général de la SNH, pour exprimer ses frustrations.

Commentaire: Biya est-il toujours aux commandes ?
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9. (C) Biya  a semblé plus fatigué et plus usé que d’habitude et ne semble pas être au courant des  informations  fraîches au sujet des événements en cours au Cameroun. Il est apparu comme mieux informé
(À la télévision française) sur la récente visite « POTUS » en Europe que sur les problèmes locaux urgents actuels, y compris les luttes des Camerounais pour atténuer les pertes d’emplois et de revenus déjà subis à la suite de la crise économique internationale. Son engagement dans pour la signature du contrat gazier entre  SNH et le britannique Perenco est révélateur: deux de ses plus proches et les plus puissants conseillers ont échoué à appliquer ses instructions ou de le tenir informer de la situation, causant plus de un an de retard dans le développement pourtant  indispensable de la centrale de gaz de Kribi; Biya n’a pas montré plus qu’une légère irritation et n’a promis aucune action coercitive.

10. (C) Paul Biya a également dit qu’il ignorait que la Première Dame Chantal Biya partait pour Los Angeles à l’occasion du « Sommet des premières dames Africaines sur les soins de santé »  et de la visite en cours d’une équipe de la banque mondiale travaillant sur le recouvrement des avoirs volés  par des corrompus (Soi-disant l’une de ses plus hautes priorités). Comme il l’a fait avec l’ambassadeur précédent, Biya envisageait à voix haute les candidatures possibles pour le futur gouvernement et bavardait tranquillement, sans but ou direction apparents. Lorsque l’ambassadeur a pris congé, Biya lui a dit « Si vous voulez me parler appelez directement le bureau, ne passez pas par le protocole». Biya n’a fourni pas de réponses fortes aux questions pressantes du jour: les hauts fonctionnaires qui désobéissent ou qui transgressent ses ordres, le remaniement ministériel annoncé, la kleptocratie, l’avenir du secteur de l’énergie, la réponse de Cameron à la crise économique. Malgré l’impression répandue que Biya a un contrôle sur tout, nous sommes de plus en plus frappé par des signes de laxisme de Biya, sa compréhension tenue des enjeux lourds et urgents et son ignorance apparente de, ou de l’indifférence à propos des activités, parfois corrompus, de ses propres proches collaborateurs incompétents et déloyaux

Quelques faits historiques : sur REMY ZE MEKA

(neveu du général RENE CLAUDE MEKA ).

  •  février 2001- incendie de l’une des soutes à munitions du Quartier général de Yaoundé
  • septembre 2006- Duke Atangana est enlevé par la Sécurité militaire, journaliste et directeur de publication de Afrique Centrale. Gros tollé
  • le 18 mars 2000, il devient Secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie.
  • A pour opposant de toujours le général MAMBOU DEFFO
  • Hommes de main : Gédéon Yossa personnage clef de son réseau
  • février 2001- incendie de l’une des soutes à munitions du quartier général de Yaoundé .
  • il gere une commission . la commission ‘’ Zé Meka ‘’ va attribuer la responsabilité de l’incendie à Amadou Ali, le ministre d’Etat chargé de la Défense ( un autre contestataire de son autorité croissante et abusive comme Mambou deffo,) qui est alors accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat.
  •  Aucun des officiers militaires directement chargés de la gestion de cette soute ne se retrouve compromis.
  • Mais Amadou Ali sera, de son propre aveu, blanchi par le président de la République.
  • Le 08 décembre 2004, Rémy Zé Meka, 52 ans, est promu ministre de la Défense et prend le relais de Laurent Esso, le successeur d’Amadou Ali à la tête de ce département de souveraineté.
  • 2005 – Des conflits de compétence opposant le nouveau ministre Zé Meka à certains hauts gradés, d’une part, et au nouveau secrétaire d’Etat à la défense, Jean-Marie Aléokol, ne tardent pas
  • 2007 – l’armée camerounaise fait encore parler d’elle : rumeur persistante faisant état d’un coup d’Etat (imaginaire ?) manqué

                    Mort, le 12 novembre 2007, de 21 militaires camerounais à Bakassi. Un malheur que les sources officielles attribuent à des assaillants armés non encore identifiés ( plutard boko-haram)

  • Secrétaire général des Services du Premier ministre entre 92 et 97, à l’époque où Achidi Achu était chef du gouvernement
  • Rémy Zé Meka se retrouve au quartier. Pendant trois ans, il connaît la traversée de désert. 97-2000
  • REMY ZE MEKA donne l’ordre d’arrêté Duke Atangana Etotogo, car ce dernier étale ce qu’il croit savoir de ces batailles de pouvoir dans son journal (Afrique centrale) puis il sera enlevé, en l’absence de toute plainte, et séquestré dans les cellules de la Sémil avant d’être libéré.
  • Il est le propriétaire de la Camerounaise Immobilière, société qui a fait une acquisition controversée, auprès de la liquidation de l’ex-Amacam, d’un imposant immeuble de 12 étages plus sous-sol à Douala, au détriment d’acquéreurs mieux disant. Pour une ” modique ” somme de huit cents millions Fcfa.

                            DES EXPLICATIFS SUR CES BIEN – 2005

En effet, MM René Claude Victor Méka, chef d’état major des armées (CEMA) et Rémy Zé Méka, Ministre de la défense du Cameroun (MINDEF) ont crée une société civile immobilière dénommée « La Camerounaise Immobilière  ». Détenue à parts égales et gérée par Mme Bissa Meka Régine épouse Foumou Okang, sœur de M. Rémy Zé Méka.

Rappelons que M. Jean-Rémy Martin, directeur de sociétés, demeurant à Douala, de nationalité française, né le 1er juin 1955 à Bordeaux ; rejoindra les sus – cités au capital. Ce qui modifiera les parts comme suit : 33 parts pour M. René Claude Méka, 34 parts pour M. Rémy Zé Méka et 33 parts pour M. Jean-Rémy Martin.

Dans un jeu de brouillage de pistes, le siège social est transféré de Yaoundé à Douala sans aucune raison valable. Peut-être pour se rapprocher de leur bijou.

Par le truchement de la SCI (La Camerounaise Immobilière), ils ont fait l’acquisition d’un immeuble de 12 étages plus sous-sol, sis à la rue Boue Lapeyrere à Douala, pour un montant de 800.000.000 de FCFA (huit cents millions). Immeuble acquis par la liquidation des ex-Amacam.

Il y a comme une odeur de soufre dans cette transaction. Comment peut-on acheter un immeuble de cette nature, entièrement fonctionnel, sans travaux apparents, pour une somme aussi dérisoire ? Sur quelle base le liquidateur des ex-Amacam a-t-il agit pour déterminer ce prix ? Sans avoir une expertise dans le domaine du bâtiment on voit bien que cet immeuble vaut plus que le montant fixé. A-t-on procédé à une expertise et contre-expertise minutieuse pour évaluer la valeur vénale dudit bien ? Si oui, qui est-ce qui l’a faite ?

Selon des sources proches du dossier, qui souhaitent garder l’anonymat, cet immeuble vaut au bas mot 7 milliards de FCFA.

Comme nous le disions plus haut, la SCI (Camerounaise Immobilière) a un de capital de 1.000.000 de FCFA. D’où sort-elle ces 800.000.000 de FCFA?

Sans ignorer que le montant réel de la valeur de reconstitution s’élève à 3.333.000.000 de FCFA (voir documents annexes). Qui paie la différence? Par quels moyens trouveront-ils de telles sommes? Nous connaissons les revenus d’un fonctionnaire au Cameroun. Comment ces messieurs pourront-ils justifier une opération d’une telle importance ? Seul un enrichissement illicite caractérisé répond à notre interrogation. Ne sommes-nous pas face à un trafic d’influence ? Est-ce le rôle des hommes en arme et de nos hommes politiques de jouer aux apprentis affairistes à la petite semaine ?

Que deux citoyens décident de se lier pour faire affaires, quoi de plus normal. Mais ici, ce qui gêne, c’est que ce sont les deux personnages les plus importants de nos forces armées qui s’associent. Comment peuvent-ils concilier l’exigence de défense du pays et un affairisme qui assurément les amènera à se désintéresser de l’intérêt général ? Est-ce que cette collusion n’est pas plus profonde qu’il n’y paraît ?

Voir le chef d’état major des armées entretenir une telle relation de proximité et de complicité avec le ministre de la défense n’augure-t-il pas la préparation d’une action contre le Président de la république ? Ce sont toutes ces questions que se posent les camerounais aujourd’hui.

Quand on pense que le Cameroun est depuis des années sous ajustement structurel et que nous n’arrivons pas à atteindre le point d’achèvement PPTE. En vendant ces biens à leur juste valeur, cet argent aurait pu profiter à l’état pour remplir ses obligations.

Le peuple camerounais souffre tant, qu’on ne peut tolérer que deux individus puissent s’engraisser de près de 5 milliards au nez et à la barbe de tout un pays.

Qu’adviendrait-il si le FMI prenait connaissance d’un tel détournement? C’est à cause de cette prévarication que notre pays caracole au hit parade des pays le plus corrompus.

Le chef de l’Etat, à ce qu’il paraît, ne fait plus confiance à ces deux personnages. Pour exemple, les raisons évoquées pour reporter la sortie de la dernière promotion de l’EMIA. Le Président de la république a justifié le report de cette cérémonie pour cause de participation au sommet Afrique-France de Bamako.  Tout le monde sait qu’il ne s’est pas rendu au Mali. A-t-il appris que quelque chose se tramait contre lui ? Toujours est-il qu’il y a lieu de s’inquiéter.

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Les Assurances Mutuelles Agricoles du Cameroun (AMACAM) étaient déclarées en faillite pendant les années 1990 et mises en liquidation sous pression du FMI dans le cadre de son exigence classique de privatisation de toutes les sociétés publiques.
Depuis lors, tout comme avec les autres entreprises publiques liquidées, les Camerounais ont entendu toutes les versions d’histoires de détournements ou d’accaparement par les dirigeants des biens publics liquidés. Et beaucoup de ces histoires étaient facilement classées dans la rubrique des rumeurs par le gouvernement Biya.
Pourtant, même l’Assemblée Nationale, dans son rapport de la commission des finances sur le projet de loi n° 701/PJL/AN portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2001/2002, n’hésitait plus de souligner « l’absence de transparence dans la liquidation de certaines sociétés d’Etat comme les AMACAM et l’ONCPB ».

Parfois, la presse locale et internationale revenait souvent sur la gravité de ce phénomène de corruption, mais sans trop de conviction, aussi résignée qu’elle est comme les Camerounais devant l’impunité qui entoure les criminels au pouvoir.

« Des coteries se sont simplement organisées autour des liquidateurs pour s’approprier ces patrimoines communs des Camerounais. L’exemple le plus récent étant la cession de l’immeuble Amacam de Douala, à un prix symbolique, à un général de l’armée de terre camerounaise. Avec la bénédiction du Minfib. » écrivait Alex Gustave Azebaze du Messager dans un article en décembre 2003.
« Quel est le ministre camerounais qui est l’heureux propriétaire de l’immeuble de l’ancien groupe des Assurances mutuelles agricoles camerounaises (Amacam) qu’il s’est offert, via une société française de forage et grâce à une reconnaissance de dette de 700 millions F CFA d’une ancienne collaboratrice de la CRTV ? Compliqué, hein ? », blaguait La Lettre du Continent dans son édition du 3 novembre dernier.

Et plus l’information différait d’une source à l’autre, plus les souris pilleuses au pouvoir se sentaient à l’aise en balayant tout cela comme de vulgaires rumeurs. Pourtant il n’y avait pas de fumée sans feu.

En effet, selon les documents légaux qu’un informateur local vient de nous faire parvenir, la famille Meka – à savoir le chef d’état major des armées du Cameroun le général René Claude Meka, son neveu le ministre de la défense Rémy Ze Meka et sa nièce (figurante) Mme Bissa Meka Régine épouse Foumou Okang – a utilisé l’influence de sa forte position au pouvoir, des montages de sociétés bidons et des transactions notariées les plus tordues pour s’approprier frauduleusement le bijou qu’est l’immeuble Amacam de Bonanjo.

Tout simplement parce que Biya leur a confié sans sourciller le commandement suprême de la défense du Cameroun, il a suffit à Rémy Ze Meka et au général René Claude Meka d’ordonner à Me Béatrice Ruffine Assena, notaire à Yaoundé, d’établir une société immobilière dénommée La Camerounaise Immobilière au capital de un million de francs Cfa, en demandant ensuite à la notaire de saupoudrer leur cuisine de vol par le nom d’un complice français du nom de Jean-Rémy Martin, que beaucoup présentent comme représentant également les intérêts français tapis au sein de la BICEC (banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit).

La Camerounaise Immobilière, immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier de Yaoundé numéro 2003.B.57 du 20 Novembre 2002, a son capital de 1 million de francs Cfa réparti comme suit : Rémy Ze Meka (34%), René Claude Meka (33%) et Jean-Rémy Martin (33%). Mme Régine Bissa Meka était alors nommée comme gérante de la société immobilière ayant pour siège social sa boîte postale 14634 Yaoundé.

Il faut noter que lorsque les hommes de Biya opèrent un grand coup de vol, ils s’entourent toujours de complices étrangers, chargés de disparaître dans la nature une fois l’affaire ébruitée, comme nous l’avons vu depuis leur dépouillement sans mesure des banques camerounaises « scindées » et liquidées.

Les souris Meka bénéficiaient surtout d’un complice de taille, qui rendait leur opération l’un des plus grands succès de leur vie. Il s’agissait de Michel Meva’a Meboutou, l’un des premiers feymen de haut vol que nous avons personnellement connu, alors tout puissant ministre des finances. Le ministre des finances est d’autant plus puissant pour cette opération de vol d’un immeuble public qu’il a pesé d’un grand poids dans le choix du liquidateur de la société publique déclarée en faillite.

Et la personne élue liquidateur des Amacam a pour nom Albert Charlie Binyom, expert comptable et « élite » de Bot-Makak dans le Nyong et Kellé, connue chez lui pour ses actions de construction locale d’églises et pour son soutien au RDPC. Le comportement de ce liquidateur brille vite par sa défense sans bornes des intérêts occultes, que l’on ignorait encore à l’époque où Le Messager publiait en mars 2003 les lignes suivantes :

« Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme querellée du secteur des postes, le ministère des Postes et télécommunications a signé un contrat d’achat du bâtiment abritant les ex-Amacam. L’objectif étant que les deux entreprises disposent véritablement d’une certaine autonomie. Au propre comme au figuré. Et le montant de la transaction se chiffrait à 3 milliards 500 millions de francs cfa. Pour entrer en possession du bâtiment, l’une des clauses du contrat était que l’Etat du Cameroun paie un tiers du montant indiqué. Aujourd’hui, la liquidation exige qu’une suite soit réservée aux deux tiers des 3 milliards 500 millions, c’est-à-dire, 2 milliards 200 millions environ. Ce qui n’a pas encore été fait. »

Charlie Binyom avait donc rejeté l’offre de l’Etat, à travers le ministère des postes, d’acheter l’immeuble Amacam en avançant cash la somme de 1 milliard 167 millions, le reste de 2 milliards 333 millions devant être payé ultérieurement. Contre cette offre, notre expert comptable a plutôt accepté celle de la famille Meka, à savoir 800 millions de francs seulement en tout et pour tout.

En effet, suivant un acte de vente de gré à gré établi par Me Assena et signé par toutes les parties (sept signatures au total, dont Mme Bissa Meka représentant La Camerounaise Immobilière « L’acquéreur » et A C Binyom le liquidateur des Amacam comme « Le vendeur ») l’immeuble lot numéro 18 Bloc 3 de Bonalembe-Akwa, au lieu dit Boué De Lapeyrere, d’une superficie de 897 m2, objet du titre foncier numéro 1628 du Wouri volume 9 folio 34, était consenti et accepté par les parties moyennant le prix de 800 millions de francs Cfa payés comptant par un chèque BICEC.

En clair, l’Etat camerounais a proposé d’acheter l’immeuble Amacam, lui-même une propriété de l’Etat – c’est-à-dire aussi une propriété de tous les Camerounais – plus de quatre fois plus cher que le prix qui a été accepté de la famille Meka et compagnie. L’offre de l’Etat camerounais a été refusée. Même le recours du ministère des postes auprès du tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé-Centre administratif n’y a rien changé.

La BICEC aurait aussitôt accordé un crédit de 800 millions à l’entreprise immobilière disposant d’un capital de 1 million, sans autre actif et sans aucune preuve de gestion efficace dans un passé minimum de trois ans. Cette banque a fermé les yeux sur toutes les conditions dont la profession s’entoure en la matière, alors même qu’elle refuse des crédits à des milliers d’hommes et femmes d’affaires camerounais qui, avec des montants de loin plus faibles, auraient créé des dizaines de milliers d’emplois et nourri des milliers de familles camerounaises.

Dès que la propriété de l’immeuble ex-Amacam est transférée entre les mains des Meka, un autre acte notarié de Me Assena daté du 2 Avril 2003 transfère les pouvoirs de gestion de La Camerounaise Immobilière de Mme Meka au profit de Jean-Rémy Martin.

Ensuite, un autre acte notarié en date du 20 février 2004, transfère le siège social de la boîte postale de Mme Meka 14634 Yaoundé aux locaux de la société GEOFOR SA située à Douala, quartier Bonanjo zone Aval Pétrolière, BP 1883. Et Geofor SA n’est rien d’autre qu’une société de forage des eaux, dont le PDG Jean-Rémy Martin est désormais familier aux téléspectateurs camerounais, à qui il est présenté comme un mécène, tel son voyage à Kribi en novembre dernier aux cotés de Charles Tchoungang et Zacharie Noah. Se trouve ici confirmée, du moins partiellement, l’information de La Lettre du Continent.

Voici donc des individus, tout simplement parce qu’ils ont été nommés l’un chef d’état major des armées et l’autre ministre de la défense, prennent la seule peine de justifier le dépôt d’un million de francs auprès d’un notaire, pour se voir octroyer un bien de l’Etat, sans autre procès.

Aujourd’hui, le général René Claude Meka et le ministre Rémy Ze Meka jouissent tranquillement des lourds loyers que de grands locataires, tels le ministère des postes, l’UIT et d’autres, leur versent. Mais surtout ils calculent de vendre cet immeuble à sa véritable valeur, qui pourrait facilement atteindre sept milliards de francs, empochant ainsi un gain qui pourrait avoisiner six milliards – ceci au cas où jamais ils décideraient de rembourser le crédit de la BICEC.

source : the african independant

S’il arrivait que leur coup de vol fasse beaucoup de bruits, le nommé Jean-Rémy Martin disparaîtra tranquillement de la scène, tels les autres Français complices de Paul Biya lors de la fameuse « scission-liquidation » de l’ex-SCB et les autres banques camerounaises, et continuera à assurer la couverture de la fortune des Meka. Car des individus tels Jean-Rémy Martin avaient été ramassés un jour dans une rue de France et propulsés aux fonctions inespérées de gestion des fortunes des mafias tropicales.
La question fondamentale qu’il faut se poser est celle de savoir de quel patriotisme, de quel défense des Camerounais, peuvent se prévaloir Rémy Ze Meka et le général René Claude Meka quand ils volent sans aucune retenue un bien public qui appartient aux citoyens camerounais

What Next?

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