Avec 1456 commandes d’avions en 2014, Airbus a encore devancé son rival Boeing. L’avionneur européen reste en revanche à la seconde place pour les livraisons d’avions avec 629 appareils. Le PDG d’Airbus a par ailleurs annoncé le lancement d’un nouvel A321.
Comme nous l’annoncions hier, Airbus a conservé la place de numéro 1 mondial de l’aéronautique civile en 2014. Hier, l’avionneur toulousain a dévoilé avoir vendu 1 456 appareils l’an dernier faisant de 2014 la seconde meilleure année commerciale de l’histoire d’Airbus. Le record absolu avait été établi en 2013 avec 1 503 commandes nettes. Avec de telles performances, Airbus s’arroge une part de marché juste supérieure à 50 % face à son rival américain Boeing qui a, lui, vendu 1 432 avions. «2014 a été une année fantastique et importante pour Airbus et pour sa croissance. Nous avons désormais le plus grand carnet de commandes de l’histoire d’Airbus» a réagi Fabrice Brégier.
Lancement d’un nouvel avion : l’A321 long-courrier
Le PDG de l’avionneur fait en effet référence aux neuf ans de production et donc de travail pour les usines toulousaines et pour leurs fournisseurs. Avec 6 386 avions à livrer, Airbus bénéficie ainsi d’une visibilité exceptionnelle. Une fois de plus, c’est le best-seller d’Airbus, l’A320, qui a fait l’essentiel des ventes en 2014 : 1 321 appareils sur les 1 456 commandes enregistrées. Côté livraisons, Airbus n’est pas parvenu à combler l’écart avec son rival Boeing dont l’appareil industriel et notamment les usines d’assemblage du 787 Dreamliner tournent à plein régime. L’Américain a livré 723 appareils l’an dernier contre «seulement» 629 avions pour Airbus.
Pour 2015, l’année sera chargée pour l’avionneur européen notamment avec la montée en cadence de l’A350 dont le premier exemplaire a été livré juste avant Noël à Qatar Airways. Par ailleurs, la nouvelle usine d’assemblage d’A320 aux États-Unis entrera en service en septembre prochain à Mobile dans l’Alabama. Fabrice Brégier a également promis de nouvelles commandes d’A380 qui n’a enregistré que vingt ventes brutes (avant annulation l’an dernier) alors que l’objectif était de trente. Le PDG d’Airbus a réfuté l’idée de lancer une nouvelle version de l’A380 (NEO) soit avec de nouveaux moteurs soit avec une version rallongée. «C’est une évolution qui se fera mais dans le futur» a précisé le patron de l’avionneur. Par ailleurs, hier a été dévoilé le lancement d’un nouvel avion : l’A321 NEO long-courrier. Grâce à l’ajout de réservoirs de carburants additionnels et une capacité d’emport de 97 tonnes, le nouvel appareil sera capable de traverser l’Atlantique en parcourant jusqu’à 7 400 kilomètres. Le but est d’attaquer le marché de renouvellement des Boeing 757 vieillissants. Ce dernier est estimé à 500 appareils mais avec un potentiel total de 1 000 avions. Le loueur Air Lease s’est déjà engagé à en acheter 30. Enfin le premier exemplaire de l’A320 NEO doit être livré d’ici la fin de l’année. Airbus a annoncé hier la hausse de ses prix catalogue de 3,7 %. Les prix s’étalent de 97 millions de dollars pour un peA320 à 428 millions de dollars pour un superjumbo A380.
Vers une nouvelle usine en Chine
Airbus a fait état hier de «progrès significatifs» dans ses négociations avec les autorités chinoises pour l’installation d’une nouvelle usine à Tianjin près de Pékin où il exploite déjà une ligne d’assemblage d’A320. La nouvelle implantation serait un centre d’aménagement cabine dédié aux A330 destinés au marché chinois. Ces derniers seraient assemblés à Toulouse puis convoyer à Tianjin pour être aménagés. La contrepartie de cette nouvelle empreinte industrielle serait bien sûr pluseurs dizaines de commandes d’A330 qui serviraient à assurer des vols domestiques. L’A330 «régional» qui peut transporter jusqu’à 440 passagers servira alors à soulager les aéroports chinois en proie à la saturation. «Une décision sur cette nouvelle usine sera prise dans l’année» a fait savoir le PDG d’Airbus