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Amnesty International, alibi humanitaire de l’Empire ?

C’est par ces quelques phrases droit-de-l’hommistes que l’affaire commence :

Les annonces bouchons « L’union fait la force » épinglent Bashar el-Assad (Syrie), Kim Jong-un (Corée du Nord) et Ratko Mladic (Ex-Yougoslavie) dans plus de 30 formats.

Bien que certains des plus grands despotes de l’époque moderne, comme Mouammar Kadhafi ou Saddam Hussein, ne soient plus de ce monde, des gouvernements brutaux font toujours régner la terreur et piétinent les droits humains. Nous avons donc choisi d’épingler trois d’entre eux dans notre nouvelle campagne publicitaire. Notre objectif, avec ce genre d’images, est de démontrer que chaque individu peut réaliser de grandes choses : en s’unissant avec les 3,2 millions de personnes qui soutiennent déjà Amnesty International, il est possible de mettre un terme à l’injustice. 


Voilà donc le président syrien Bachar Al-Assad mis au ban de l’humanité par Amnesty International. Alors qu’après plus de deux ans de résistance le régime syrien est en train de renvoyer dans les cordes les puissances étrangères déstabilisant le pays, Amnesty International semble vouloir prolonger la guerre médiatique. En effet, bien loin d’un examen sérieux des faits, l’organisation non gouvernementale relaye la parole des puissances OTANiennes pour ancrer dans l’esprit des citoyens occidentaux la diabolisation du président Assad.


Quand est-il sur le terrain ?

Après avoir manifesté pour des réformes politiques dans le pays, acceptées par le régime syrien à l’exception de la réforme constitutionnelle, les acteurs du « Printemps syrien » ont vu déferler sur eux une horde d’agents déstabilisateurs étrangers voyant là l’occasion de faire tomber un soutien au régime de Téhéran.

Face à l’arrivée massive en Syrie de combattants al-qaïdistes en provenance de l’étranger, la population syrienne s’est rapprochée du régime Assad, garant de l’équilibre confessionnel, afin de défendre l’unité du pays. Pas une semaine ne s’est écoulée sans que les rebelles syriens, meilleurs amis du Ministre des Affaires Étrangères français Laurent Fabius, n’aient commis meurtres, attentats ou exactions. Dans ce bras de fer, les forces loyalistes semblent depuis un mois prendre le dessus. Les bastions rebelles tombent les uns après les autres, et pour contrer cet état de fait, la fabrique à consentement médiatique s’est mise en branle pour maintenir les populations occidentales en état de désinformation avancée.

Au regard de la réalité du conflit syrien, que révèle cette campagne de Amnesty International ? Naïveté excusable ou bien indignation à deux vitesses ?

Il n’est pas question de remettre en cause ici le travail des militants de terrain, véritables passionnés de l’humanitaire. On ne peut que saluer le travail et les sacrifices accomplis. Il est par contre davantage intéressant de se pencher sur la tête de l’organisation afin de découvrir d’étranges coïncidences. Car s’il y a bien un moyen efficace et discret de faire le mal, c’est de le draper dans les apparats de la vertu.

Je travaille pour celui qui me paye

Napoléon Bonaparte a pu déclarer un jour :

 Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit.

Ce principe n’étant pas limité aux seuls gouvernements, il est toujours intéressant de remonter les fils du financement pour savoir in fine qui détient le dernier mot au sein d’une organisation.

Si l’on se réfère au site internet de l’organisation, « Amnesty International est un mouvement mondial qui comprend des branches nationales dans des pays du monde entier et un secrétariat international principalement basé à Londres. À l’échelle internationale, le mouvement n’a pas de personnalité juridique propre. »

Selon les statuts de l’organisation, l’autorité suprême pour la conduite des affaires de Amnesty International est conférée au Conseil international (CI). Les principales fonctions de celui-ci consistent à :

– mettre l’accent sur la stratégie ;

– définir la vision, la mission et les valeurs fondamentales de Amnesty International ;

– définir le Plan stratégique intégré et sa stratégie financière ;

– doter le mouvement de mécanismes et d’organes de gouvernance et de délégation des pouvoirs, en élire les membres et rendre ces organismes et leurs membres comptables de leurs actes ;

– juger les résultats du mouvement par rapport aux plans et stratégies retenus ;

– rendre les sections, les structures et autres organes de Amnesty International comptables de leurs actes.

Le CI représente véritablement le cœur de l’organisation en assurant la stratégie globale de Amnesty International. Le CI renouvèle par moitié tous les deux ans le Comité Exécutif International (CEI) « chargé d’assurer partout dans le monde la direction et la gestion avisée de Amnesty International dans son ensemble » (article 7 des statuts d’AI). C’est donc le CEI qui assure l’interface entre le CI et les différentes branches nationales et contrôle l’adéquation de l’action des branches inférieures avec les statuts de l’organisation mais surtout avec les directives stratégiques édictées par le CI.

Le CEI assure la gestion courante de l’organisation par le biais du Secrétariat Général, qui est placé sous sa direction (article 10 des statuts d’AI). Et c’est ici que les choses commencent à devenir intéressantes.

Le Secrétariat international de Amnesty International mène ses activités par le biais des deux entités juridiques qui le composent, conformément à la législation du Royaume-Uni : Amnesty International Charity Limited («Amnesty InternationalCL») et Amnesty International Limited («Amnesty InternationalL») forment ensemble l’«organisation». Et c’est au niveau de cette deuxième entité qu’une étude plus poussée révèle les dessous des cartes de Amnesty International. En scrutant de près le rapport financier pour 2011, dernier en date disponible sur le site, nous pouvons constater d’où viennent les financements de cette entité juridique.

Georges Soros via l’Open Society Georgia Foundation

À l’article 9 « Fundraising » (en français « Collecte de fond ») du rapport, situé page 8, nous pouvons lire la clause suivante :

Les Directeurs ont le plaisir de reconnaître l’assistance de la Fondation Caipirinha, la Fondation  John D. et Catherine T. MacArthur, la Fondation Oak, la Fondation Open Society Georgia, la Loterie Code postal hollandaise, le Trust Sabra K. Drohan et la Fondation Stichting Adessium, de qui les fonds ont été reçus pendant l’année.

L’Open Society Foundations (OSF) est un réseau de fondations créé en 1993 par le milliardaire américain Georges Soros, et dont l’objectif est de promouvoir la gouvernance démocratique, les droits de l’homme et des réformes économiques, sociales et légales. Figure parmi ces fondations OTPOR, organisation insurrectionnelle visant à lutter notamment contre le régime de Slobodan Milošević en Serbie. Cette entité a été dénoncée par les partisans du régime de Milošević comme étant une organisation insurrectionnelle visant à déstabiliser le pays pour le compte de puissances étrangères. L’organisation n’a jamais caché qu’une part non négligeable de ses financements vient de l’occident. La page Wikipédia de l’organisation précise que « les États-Unis ont été les premiers à répondre favorablement aux demandes de fonds d’OTPOR. Il n’est donc pas étonnant qu’au fil des différentes crises, les régimes mis en cause aient reproché aux organisations affiliées au « Centre pour la résistance non-violente » de n’être que des émanations des services secrets des États-Unis. »

Nous retrouvons donc comme « donateur » de Amnesty International Georges Soros, le « philanthrope va-t-en-guerre« , définit par le militant juif antisioniste Gilad Atzmon comme « un sioniste libéral, milliardaire philanthrope, qui prend en charge un très grand nombre de causes importantes qui sont aussi très bonnes pour les Juifs. »

Vanguard Charitable et l’industrie américaine

Continuons ce petit tour d’horizon des financements de Amnesty International et intéressons nous maintenant à la fondation Vanguard Charitable. Cette dernière figure à l’article 22 « Share capitals and funds », aux pages 40 et 41 du rapport financier. La fondation Vanguard Charitable a été créée par le groupe Vanguard, société américaine de fonds d’investissement, dont les principaux actifs se trouvent dans les sociétés suivantes : Monsanto, Exxon, Time Warner, et Dow Chemical.

Voila donc une fondation créée par un fond d’investissement actionnaire dans l’industrie agro-alimentaire, énergétique, médiatique et chimique américaine.

Indépendance 100% américaine garantie !

Indignation sélective en fonction d’intérêts économiques et énergétiques ?

Dans ce contexte, il n’est donc pas étonnant que le régime de Assad, pourtant soutenu par la majorité du peuple syrien, soit autant pointé du doigt par Amnesty International. Cette dernière, en prenant fait et cause pour des combats nobles, développe une image positive auprès du public. Image qui, dans les guerres médiatiques du XXIème siècle, sert d’alibi pour lutter davantage contre certaines causes satisfaisant probablement les intérêts des généreux donateurs de Amnesty International.

Pourquoi ne pas avoir fait les mêmes pancartes pour le roi Abdallah d’Arabie Saoudite, pays beaucoup plus répressif et rétrograde que la Syrie multiconfessionnelle de Assad ? Probablement que les intérêts pétroliers ne sont pas les mêmes. Le partenariat américano-saoudien étant déjà assuré depuis de longues années.

Pourquoi ne pas avoir fait des pancartes sur les répressions au Bahreïn, royaume du Golfe « ami » des occidentaux ?

Derrière le travail noble des militants de terrain, la « tête » de Amnesty International semble combattre de façon plus ou moins véhémente certains dirigeants en fonction des intérêts de l’Empire mondialiste en lui servant d’alibi humanitaire.

Comme le déclarait Edward Bernays, père de la propagande politique institutionnelle et de l’industrie des relations publiques :

 Si nous comprenons les mécanismes et les mobiles propres au fonctionnement de l’esprit de groupe, il devient possible de contrôler et d’embrigader les masses selon notre volonté et sans qu’elles en prennent conscience. La manipulation consciente et intelligente des habitudes et des opinions organisées des masses est un élément important dans une société démocratique. Ce mécanisme invisible de la société constitue un gouvernement invisible qui est le véritable pouvoir dirigeant de notre pays. Ce sont les minorités intelligentes qui se doivent de faire un usage systématique et continu de la propagande .

source : Maurice-http://www.cercledesvolontaires.fr/

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