09082024Headline:

Attaquer le Liban pour atomiser l’Iran Netanyahou va-t-il lancer des bombes nucléaires tactiques (sic) contre le Hezbollah, avec le soutien des États-Unis ?

La menace d’agression israélienne contre le Liban est tous les jours plus forte. Pourtant, il ne fait aucun doute que le Hezbollah dispose de moyens conventionnels bien plus importants que ceux d’Israël. D’où l’hypothèse que Tel-Aviv pourrait utiliser des bombes atomiques tactiques, telles que celles qu’il a déjà été expérimentées au cours de la guerre saoudienne contre le Yémen. De nombreuses personnalités israéliennes et états-uniennes l’ont évoquée. En martelant que Washington soutiendrait Israël en cas de guerre totale contre le Liban, les officiels états-uniens l’ont rendue possible. Les Occidentaux, présents sur place, sont en train d’être priés par leurs ambassades de quitter immédiatement le pays.

En novembre dernier, Amichay Eliyahu, ministre du Patrimoine, se proposait d’utiliser des bombes atomiques tactiques pour en finir avec les arabes de Palestine. Sur le moment, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, le démentait et le sanctionnait. Cependant, on a constaté depuis plusieurs mois que les déclarations les plus extrêmes, même démenties, n’étaient pas faites par hasard, mais pour préparer l’opinion publique internationale à ce qui allait suivre.

La frontière entre le nord d’Israël et le sud du Liban est incandescente, les rumeurs d’une invasion imminente de l’armée israélienne pour pulvériser la guérilla chiite du Hezbollah n’ayant pas été démenties, et les multimédias proches de Joe Biden ne cachant pas le soutien inconditionnel des Etats-Unis à l’opération [1].

Dans l’interview du juge Napolitano avec le colonel à la retraite Douglas MacGregor (DMG), 77 ans, conseiller du Pentagone sous l’administration Trump, et actuel commentateur des questions militaires, s’est étendu sur la faisabilité d’une attaque israélienne contre le Hezbollah et, à la minute 19:03, a exhorté de manière menaçante “à ne pas exclure la possibilité qu’Israël utilise des armes nucléaires tactiques (sic) contre le Hezbollah [2]”.

Il semble bien que plusieurs politiciens israéliens [3] et rabbins [4] ainsi que le pugnace sénateur républicain Lindsey Graham [5], qui a suggéré qu’Israël utilise ses armes nucléaires comme à Hiroshima et Nagasaki [6] pour retrouver sa “force de dissuasion [7]”, vont voir leurs vœux nucléaires exaucés.

DMG a approuvé l’affirmation imprudente du “médiateur” de Biden, le Khazarien Amos Hochstein [8], 51 ans, double citoyen états-unien et israélien, né en Israël et ayant servi dans l’armée hébraïque, qui a “averti les responsables libanais que si le Hezbollah ne cessait pas ses attaques quasi quotidiennes sur le nord, Israël pourrait lancer une attaque limitée (re-sic) avec le soutien des États-Unis [9]”.

DMG a fait remarquer que l’invasion israélienne coïnciderait avec l’arrivée, du 23 au 25 juin (méga-sic !), du groupe de frappe embarqué sur le porte-avions états-unien. Il a affirmé que les États-Unis soutiendraient Israël avec leurs satellites, leurs avions, leurs missiles, leur force navale et l’ensemble de leur système de surveillance et de reconnaissance avec échange de données.

Il a également affirmé que le Hezbollah bénéficierait d’un soutien similaire de la part de l’Iran et qu’en cas d’attaque US contre l’Iran, la Russie et la Chine n’abandonneraient pas la théocratie chiite.

Tout cela est déjà bien connu depuis que nous avons émis l’hypothèse, dès le début de la guerre d’Israël contre le Hamas, que ce que cherche réellement Netanyahou est la destruction de l’Iran par les États-Unis [10].

DMG estime que la situation au Moyen-Orient est bien plus dangereuse qu’en Ukraine : entraînant bientôt la fermeture du détroit d’Ormuz – ce qui ferait grimper en flèche le prix du baril de pétrole – et l’explosion intérieure en Égypte et en Turquie, dont les populations ne tolèrent pas le génocide à Gaza.

DMG a confirmé que le Pakistan – qui possède 170 bombes nucléaires [11]- a proposé de mettre son arsenal à la disposition de la Turquie – deux grandes puissances régionales sunnites – pour rééquilibrer la dissuasion face à Israël.

Par ailleurs, les publications occidentales sous-estiment le nombre réel de bombes nucléaires clandestines d’Israël et, selon les penchants des uns ou des autres, le situent entre 90 et 400 (méga-sic). À mon avis, le chiffre de 400 bombes nucléaires est plus exact, étant donné que l’ancien président James Carter avait déclaré il y a longtemps qu’Israël en possédait plus de 300 (sic) [12].

Pour sa part, la mission diplomatique de l’Iran auprès des Nations unies a mis en garde Israël contre les conséquences d’une guerre totale contre le groupe de résistance Hezbollah au Liban et a affirmé qu’”Israël serait le grand perdant [13]”.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti qu’en cas d’invasion israélienne, il se battrait sans règles et sans limites et a menacé de cibler militairement la partie grecque de Chypre si Israël continuait à utiliser ses aéroports et ses bases à des fins militaires [14].

Chaque fois que les deux Khazars Antony Blinken (huit visites), secrétaire d’État, et Amos Hochstein (quatre visites) viennent tenter d’apaiser à la fois la guerre à Gaza et l’escalade des attaques transfrontalières entre le Hezbollah et Israël, les deux situations délicates s’aggravent.

Alfredo Jalife-Rahme

Professeur de Sciences politiques et sociales à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Docteur honoris causa de l’université pontificale San Francisco Xavier de Chuquisaca. Il publie des chroniques de politique internationale dans le quotidien La Jornada. Dernier ouvrage publié : La invisible cárcel cibernética : Google/Apple/Facebook/Amazon/Twitter (GAFAT) (Orfila, 2019).

 

 

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