Nous sommes nombreux à connaître et à apprécier l’humour du comédien Jamel Debbouze. Nous sommes nombreux aussi à nous poser cette question:
Qu’est-il arrivé au bras de Jamel Debbouze?
Elle évoque le souvenir douloureux d´une mort violente à laquelle Jamel DEBBOUZE s´est trouvé associé le 17 janvier 1990. Celle du fils de Michel Admette. Agressé sur un quai de gare à l´arrivée du train Nantes-Paris par une bande de jeunes qui en voulaient semble-t-il à son blouson, Jean-Paul Admette (Agé de 16 ans) s´est trouvé précipité sous le train. “Et il a perdu la vie alors que Jamel Debbouze n´y a laissé qu´un bras”, s´insurgent Michel et Marlène Admette qui ne parviennent pas à faire le deuil de leur enfant et tiennent Jamel Debbouze pour responsable de cette disparition.
Madame Admette fût catégorique et dénonça ce qui suit :
« c’est bien Jamel Debbouze qui a tué mon fils ».
« Jamel Debbouze dont je peux encore vous donner l’adresse à Trappes, 19 rue du Moulin de la galette, était connu comme un délinquant, comme un voleur de voiture à Trappes. Il est venu chercher mon fils ce jour de 17 Janvier 1990 chez nous à Guyancourt. Il était 17H. Jamel était accompagné de deux autres personnes des « zoulous ». Ils ont obligé mon fils à monter dans le bus, puis dans le train. Et ensuite le drame est arrivé. Tout ça parce que Jamel, qui n’a jamais été le copain de mon fils contrairement à ce que certains ont prétendu, à piégé mon fils en lui cachant qu’ils étaient accompagné de voyous qui en voulaient, tout comme lui, à son blouson, blouson que l’on a d’ailleurs jamais retrouvé. On ne nous a rendu que le corps. Oui je c’est bien Jamel qui a tué mon fils en organisant cette embuscade et en poussant mon fils sur la voie ferrée ».
Le fantaisiste, Jamel Debbouze, qui devait donner quatre spectacles à Saint-Gilles en ce début du mois de décembre, a fait savoir au dernier moment qu’il ne pouvait venir à la Réunion, pour des raisons de santé. Son certificat médical n’est pas contestable.
Plainte contre Jamel DEBBOUZE Cette version est naturellement férocement contestée par Jamel DEBBOUZE qui assure être descendu du train directement sur la voie avec Jean-Paul. Que lui Jamel marchait devant sans s’occuper de Jean-Paul… et que le train est arrivé.
Pour faire la lumière, la justice a été saisie sur plainte des parents Admette avec constitution de partie civile contre Debbouze pour homicide involontaire. Après l’instruction, puis audiences en première instance et cour d’appel, les magistrats ont conclu tour à tour à un non-lieu en faveur de Debbouze. Les juges n’avaient trouvé aucun témoin qui ait mis Jamel Debbouze en cause.
“Les témoins n’ont pas voulu témoigner, affirment les parents Admette. Un jour, ma collègue de la cantine où je travaillais m’a pris à part pour me raconter que l’enfant qui avait été tué par le train avait été poussé. Elle ignorait que j’étais la maman. Lorsque je le lui ai appris, elle m’a proposé de me cacher dans sa cuisine pour écouter son témoin. Ce qui a été fait. Mais quand j’ai demandé à la jeune fille qui semblait tout savoir de me faire, à moi, un récit détaillé, elle a refusé. Et quand les juges l’ont entendue, elle s’est rétractée. Et malheureusement, elle n’a pas été la seule à avoir cette attitude”, avoue Marlène.
« J’affirme que Jamel Debbouze est l’assassin de mon fils, c’est lui qui a poussé mon fils sous le train »
« Immédiatement après l’accident plusieurs témoins du drame ont affirmé sans hésitation que c’est Jamel Debbouze qui avait poussé mon fils sur la voie ferrée. Et c’est à ce moment-là que Jamel a lui-même été blessé à la main. Le seul problème est que les témoins ont tous retourné leurs vestes, quand ils sont arrivés au commissariat de St Cyr l’Ecole, tous sauf une jeune fille africaine Edwige ANZOUANA qui persistera dans ses déclarations ».
Depuis ces échecs judiciaires, forts de leur conviction, les parents de Jean-Paul ruminent leur rancœur : “Je ne peux pas faire mon deuil tant que la vérité n’est pas connue”, regrette Marlène. Depuis que Jamel Debbouze est devenu célèbre, elle recueille et collectionne toutes les coupures de presse et de magazine qui parlent de lui… et de préférence en mal. Il ne lui manque rien de ses déboires avec la police ou des “mensonges” qu’il aurait proférés pour expliquer sa fortune, son infirmité, etc. Un vrai dossier noir qu’elle a joint à son propre dossier.
“Aujourd’hui, demain, et les jours suivants, nous dirons, nous expliquerons l’homme que Jamel Debbouze est vraiment, préviennent Michel et Marlène Admette. Il nous a pris notre vie. Et qu’il ose prétendre venir à la Réunion, à quelques mètres de la tombe de notre fils, nous a encore bouleversé.”
Même en pleine forme, il n’est pas certain que Jamel Debbouze programme de nouveau une série de spectacles au théâtre de Saint-Gilles à la Réunion.
Conclusions :
L’histoire est donc en partie vraie : en effet, il y a bien eu une procédure judiciaire à l’encontre du comédien pour homicide involontaire. Mais rien ne permet d’accréditer la thèse selon laquelle Jamel aurait poussé Jean-Paul sur la voie ferrée, aucun témoin de la scène n’ayant confirmé l’accusation des Admette.
Par ailleurs, il n’est pas à exclure que la famille de la victime puisse chercher à tirer profit de la situation maintenant que l’artiste est célèbre.
Enfin, si chacun est évidemment libre d’avoir son propre avis sur ce triste ladi lafé (fait-divers en créole réunionnais), il n’est pas de notre ressort d’aller au-delà des conclusions judiciaires de cette affaire, la justice ayant, par deux fois, tranché en faveur de l’humoriste en prononçant un non-lieu (en première instance et en appel).