En Guinée, la date limite pour le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle d’octobre prochain était fixée à mardi soir, 1er septembre. Contrairement au précédent scrutin, les candidats ne se sont pas bousculés à la Cour constitutionnelle. Certains accusent la Commission électorale d’avoir confectionné un fichier électoral sur mesure pour favoriser l’élection d’Alpha Condé dès le premier tour. Malgré tout, les poids lourds de l’opposition seront au rendez-vous.
Huit candidats au total sont en lice, dont les plus attendus sont Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Lansana Kouyaté, Papa Koly Kourouma, sans oublier le président sortant Alpha Condé, candidat à sa propre succession.Pour compléter ce tableau, de jeunes espoirs de la politique guinéenne font leur entrée dans la cour des grands et postulent à la magistrature suprême du pays. Ils sont ici, disent-ils, pour gagner : Faya Millimono, Georges Gandhi Tounkara, et la moins connue du groupe, Marie Madeleine Dioubaté, qui dirige la liste des écolos de Guinée, le PEG.Cette dernière, qui s’est confiée à RFI (voir au bas de cet article), explique ce qu’elle fera si elle est élue : « Aujourd’hui, ce que je compte apporter, c’est d’abord de faire un audit de la situation que l’on va trouver. Ensuite, c’est de réorganiser un peu les budgets, de consacrer beaucoup d’argent dans l’éducation, la formation. »Georges Gandhi Tounkara rentre dans le vif du sujet« Nous avons un pays où on a 67 % de la population qui est extrêmement jeune, explique Marie Madeleine Dioubaté. Tous ces jeunes-là n’aspirent qu’à l’exil. Il faut tout faire pour que ces enfants restent dans le pays. Pour (cela), il faut qu’ils aient du travail. Nous avons un pays qui ne respecte pas les engagements ou les conventions internationales auxquels il a adhéré. Il faut que cela change ».De son côté, Georges Gandhi Tounkara s’attaque déjà aux sujets qui fâchent : « Nous avons constaté une dégradation du climat social dans notre pays, une déchirure sociale, un appauvrissement, une paupérisation de la population, mais également beaucoup de dérapages. »
« Et c’est pour ça, dit-il, que nous voulons venir, pour tenter de corriger tous ces effets négatifs. Nous pensons que, nous à l’UGDD, nous avons des solutions concrètes, précises et rapides à tous ces problèmes-là. »
En fait, c’est en partant de ce constat-là que j’ai dit : ‘ Ce n’est pas possible, il faut que quelqu’un d’autre arrive en Guinée et ait une vision pour ce pays. ‘ Tout ce qu’on a vu aujourd’hui, ce sont des détournements de fonds, ce sont des gens qui n’aiment pas forcément leur population, parce que quand on aime sa population, on met de l’argent dans l’éducation, dans la santé, dans les infrastructures de base.
Il ne faut pas croire que quand on a donné de l’électricité, on a travaillé. Un président travaille, hormis ça, quand il développe des infrastructures, quand il développe la recherche, quand il pense à l’innovation, quand il pense à industrialiser son pays. C’est ça qque j’appelle travailler. Autrement, pour moi, ce sont des amateurs qui dirigent la Guinée. »