Les retombées de ces acquisitions ne seront pas seulement d’ordre économique ou financier. Le choix opéré en investissant dans ce créneau ultra sensible, voire vital, vise essentiellement à avoir la main sur tous les médias et mettre en place un monopole à même de contrôler l’information et de ne laisser filtrer que ce qui est jugé inoffensif. Il ne faudra surtout pas compter sur ce groupe pour savoir ce qu’il se passe réellement en France et dans le monde. Tout devra être estampillé par la maison mère. La souveraineté de la France est une chimère ; depuis que le vote du peuple a été confisqué et détourné, tout lui est dicté hors de ses frontières ; d’ailleurs, peut-on sérieusement parler de frontières de nos jours ? C’est une manœuvre inquiétante lorsque l’on sait ce qui va bientôt se passer au Moyen-Orient impliquant israhell, la maçonnerie et la construction du 3e Temple… Rappelons tout de même que son empire n’est rien d’autre qu’une gigantesque DETTE et ne correspond à aucune réalité !
L’homme d’affaires Patrick Drahi, déjà propriétaire de Libération et de l’Express, a convaincu Alain Weill de lui vendre NextRadioTV (BFMTV, RMC), groupe de médias indépendant qui sera désormais adossé à la troisième fortune de France, rebattant les cartes dans l’audiovisuel français. Après deux mois de négociations rapides, les deux patrons, self-made men quinquagénaires qui se connaissent depuis près de 20 ans, ont annoncé lundi qu’ils lanceraient prochainement une OPA d’environ 595 millions d’euros sur le groupe, soit trois fois son chiffre d’affaires. Elle sera financée principalement par Patrick Drahi, patron du groupe de télécoms et de médias Altice, qui poursuit ainsi sa rafale d’acquisitions dans ces deux secteurs. Dans un premier temps, ces deux outsiders du gotha français des affaires se partageront le capital de NextRadioTV, mais d’ici mars 2019, Patrick Drahi pourra en racheter la totalité. NextRadioTV sera ainsi, comme la quasi-totalité des grands médias français, aux mains d’un grand industriel, à l’instar de TF1 (Bouygues), Le Monde (trio Niel-Pigasse-Bergé), Canal+ (Bolloré), Le Parisien et Les Échos (LVMH) ou M6 et RTL (l’Allemand Bertelsmann). Patrick Drahi va recruter Alain Weill comme nouveau patron mondial de ses activités médias, pour lesquelles il affiche de grandes ambitions. Le fondateur de NextRadioTV va devenir membre du comité de direction du groupe de télécoms et de médias Altice mais pilotera aussi « l’ensemble des activités médias d’Altice, en France comme à l’international », au sein d’une filiale dont il sera actionnaire à 24% et qui sera chargée d’investir à l’international. C’est un virage pour Alain Weill, 54 ans, entrepreneur très attaché à son indépendance, qui jusqu’ici refusait de vendre le groupe qu’il a créé en 2000. Mais NextRadioTV restait fragile, dans un marché publicitaire morose, face à des concurrents comme TF1 ou M6 adossés à d’énormes groupes. A la recherche de relais de croissance, Alain Weill s’est lancé dans le rachat de la chaîne Numéro 23, une opération suspendue au feu vert du CSA. « C’est une nouvelle aventure qui commence pour moi », a-t-il déclaré à l’AFP. « Je garderai le contrôle de NextRadioTV dans un premier temps et à moyen terme, je pourrai être minoritaire, mais au sein d’un groupe international beaucoup plus gros et que je dirigerai. Je n’ai pas l’impression d’avoir vendu et de partir. Ce n’est pas la même chose que si j’avais conclu avec un opérateur historique » de la télévision, a-t-il ajouté.
– L’empire de Drahi –
« Demain, l’audience de la radio et la télévision seront sur mobile, d’où l’intérêt de se rapprocher d’un opérateur mobile », estime Alain Weill. La priorité de la nouvelle entité sera des acquisitions à l’international dans l’audiovisuel, a-t-il expliqué, en citant le Portugal comme un des premiers pays cibles. « Nous pouvons aussi devenir un grand acteur de l’audiovisuel en France » où « il y a des acquisitions à faire », a-t-il dit. Les analystes ont bien accueilli ce nouveau tandem. « Cela permet d’envisager de nouvelles perspectives pour NextRadioTV, en lui donnant des capacités d’investissement en France comme à l’international », a commenté Jérôme Bodin, chez Natixis. « Et cela va permettre d’accompagner Altice dans son internationalisation. On assiste à un rapprochement progressif entre les télécoms et les médias, avec la nécessité pour les groupes télécoms d’avoir des contenus exclusifs », a-t-il dit. Ce rachat marque aussi une nouvelle étape de l’expansion en France de Patrick Drahi, 51 ans, qui a acquis en juin 2014 Libération, en février 2015 L’Express et une douzaine d’autres magazines, et vient de jeter son dévolu sur l’hebdomadaire spécialisé Stratégies. De nationalité franco-israélienne, l’homme d’affaires, troisième fortune de France selon Forbes, détient aussi la chaîne israélienne d’information en continu i24news et le groupe israélien de télévision et de téléphonie mobile Hot. La presse n’est qu’une partie mineure d’Altice, l’empire télécom international forgé en quelques années par ce polytechnicien expert de la finance, essentiellement par endettement. Il a racheté depuis 18 mois SFR, Portugal Telecom et l’Américain Suddenlink, pour quelque 20 milliards d’euros en tout. Il a échoué en revanche à mettre la main sur Bouygues Télécom.
Source : AFP